La Nourriture comme soin de support, une aide aux patients et leurs proches.

Des conseils simples pour transformer la contrainte des repas en un moment de détente et de découverte. Quelques pistes, idées, astuces accessibles à tous!

L’alimentation est un sujet capital durant le traitement.

Bien manger, en terme de qualité nutritionnelle et diversité, est essentiel pour aider l’organisme et soutenir la guérison. Tenir compte des inconforts en proposant des recettes appétentes et nourrissantes qui préservent le plaisir, tel est mon accompagnement et aide à toutes les personnes concernées, pour qui le quotidien alimentaire est devenu compliqué, les goûts ayant été modifiés, ainsi que la perte d’appétit et parfois les nausées.

Plaisir et convivialité sont au centre des préoccupations de chacun. Même avec de petites quantités, et des textures modifiées, le plaisir est encore possible. Un bon bouillon de légumes ou de volaille bien assaisonné bien parfumé sans être trop odorant flattera toujours les papilles, et comblera les envies. C’est également une manière différente de s’hydrater, tout en douceur, et d’apporter à l’organisme quelques protéines reconstituantes, ainsi que des glucides si l’on rajoute des petites pâtes ( varier les formes, c’est aussi totalement régressif, en souvenir du bouillon de nos grands-mère…)

Durant cette phase de transition où schéma alimentaire est perturbé, mon rôle est d’aider à transformer la contrainte du repas en un moment de détente et de reconnexion avec ses envies, tout en tenant compte de l’évolution des besoins et des goûts qui influencent les choix alimentaires et varient au fil du temps.

Et pourquoi pas improviser un petit bouillon minute avec des restes de légumes et quelques épices et aromates? C’est bon pour le moral! et ça réchauffe…

Réunir 1/2 poireau, 1 carotte, 1/4 de fenouil ou 1 branche de céleri, 1 gousse d’ail, 1 feuille de laurier, 1 branche de thym, 1 anis étoilé, 1 zeste d’orange, quelques graines de coriandre… ( n’ayons pas peur de cette liste exhaustive, le principal étant de parfumer, même s’il manque des ingrédients!!)

Dans une petite cocotte, déposer tous les légumes bien lavés et rincés composant la garniture du bouillon, ajouter 1 litre d’eau, 1 petite pincée de sel gris ( ne pas trop saler au départ), les épices et aromates et porter à frémissement, puis baisser le feu, couvrir et laisser cuire tout doucement durant 30 minutes.A au terme de la cuisson, retirer et laisser infuser quelques minutes. Retirer la garniture, couper la carotte en petits morceaux, rajouter quelques feuilles d’estragon pour apporter des notes fraîches et végétales, des lamelles de champignons…Rectifier l’assaisonnement ( on peut aussi rajouter 1 cuillère à soupe de tamari pour un bouillon plus parfumé) et déguster avec des petites pâtes ou vermicelles de riz plongés dans le bouillon 5 minutes avant la fin de cuisson.

Portionner ce bouillon dans des petits bocaux à confiture, garder au frais ou bien se congèle également très bien. Si l’on souhaite rajouter des protéines animales, on obtiendra un bouillon savoureux et plus dense avec 1 ou 2 cuisses de poulet fermier, selon la quantité désirée. dans ce cas il faudra prolonger le temps de cuisson ( 1 heure environ, il est également préférable que la chair se détache et s’effiloche, ce sera plus agréable en bouche.

Bon régal!